La Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (HAD) est réunie, depuis ce jeudi, à Lorient. Selon Élisabeth Hubert, ancien ministre de la Santé et présidente de la fédération, l’offre de soins de la HAD n’est pas encore suffisamment connue.
L’hospitalisation à domicile (HAD) permet d’éviter ou de réduire un séjour à l’hôpital ou en clinique. Le territoire national est-il suffisamment couvert pour répondre à cette demande ?
Élisabeth Hubert : En dix ans, nous sommes passés de 150 à plus de 300 établissements de santé HAD. Tous les départements sont couverts ainsi que les territoires ultra-marins. On a démontré que l’on pouvait mettre en place l’hospitalisation à domicile dans des départements ruraux, peu peuplés, même ceux confrontés à des problèmes de démographie médicale.Quelle est la place de la HAD dans l’offre globale de soins ?
Nous sommes reconnus comme des établissements de santé. C’est une forme d’hospitalisation soumise aussi à des contraintes, des contrôles, des certifications. Mais c’est important pour le niveau de qualité et de sécurité. En fait, le lieu d’exercice est à domicile et pas dans une chambre d’hôpital. Nous prenons en charge des patients souffrant de maladies aiguës ou chroniques, comme le cancer et nous assurons des soins difficiles. Le virage de l’ambulatoire a permis de donner un élan à la HAD.
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